"Il va répondre point par point": Fesneau serein avant l'audition de Bayrou dans l'affaire Bétharram

François Bayrou avait-il connaissance des violences physiques et sexuelles perpétrées au sein de l'établissement catholique de Notre-Dame de Batharram pendant ces décennies? C'est ce que devra expliquer le Premier ministre et ancien ministre de l'Éducation face à la Commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaire, ce mercredi 14 mai.
Mis sous pression politiquement et juridiquement - il est accusé d'avoir menti devant la représentation nationale - il resterait serein selon son entourage, comme l'a démontré sur RTL Marc Fesneau, le vice-président du Modem.
"Il ne joue pas son poste. Certains veulent en faire une instrumentalisation politique. On voit bien que Paul Vannier (LFI, NDLR), le président de la commission d'enquête, fait ça depuis le début".
Le proche du Premier ministre, qu'il "connaît depuis longtemps", sait qu'il "remettra les choses en place (...) qu'il va répondre point par point". Sa conviction profonde est que son homologue du Modem n'a pas menti.
Devant les députés en février, il a juré n'avoir "jamais été informé de quoi que ce soit, de violences ou de violences a fortiori sexuelles. Jamais".
La version du maire de Pau est toutefois contredite par des documents et des témoignages recueillis sous serment. Le 5 février 2025, Mediapart a publié plusieurs documents et témoignages affirmant que François Bayrou avait connaissance, dès la fin des années 1990, d'accusations d'agressions sexuelles dans l'établissement où était scolarisée sa propre fille, elle-même victime.
Puis un ancien juge, un ancien gendarme et une professeur ont témoigné sous serment et contredit la version de François Bayrou. "Ça ne me trouble pas", écarte Marc Fesneau face à cet empilement. Le Premier ministre aura l'occasion de livrer sa version des faits dès ce mercredi 14 mai.
BFM TV